L’ouverture des étroites gorges des Schöllenen a permis l’aménagement d’un premier sentier muletier à travers le Saint-Gothard, qui est rapidement devenu une importante voie de franchissement des Alpes.
Avec le remplacement du pont du diable en bois par un pont de pierre, l’itinéraire n’a cessé de gagner en importance pour le trafic transalpin, ainsi que pour le transport de marchandises et de courrier.
L’élargissement de la route passant par le col du Saint-Gothard s’est traduit par une intensification de la circulation des calèches (au nombre de 900 dès 1831).
Malgré la possibilité de charger les voitures sur le train, une nouvelle route s’imposait pour le col du Saint-Gothard. Commencée en 1953 avec l’aménagement complet de la route de Schöllenen, la construction de la nouvelle route du col a duré jusqu’en 1977 du côté tessinois.
Le Saint-Gothard s’étant imposé face à d’autres tracés, l’excavation du tunnel de faîte a commencé en 1872. Le percement s’est achevé le 29 février 1880 et la mise en service a eu lieu deux ans plus tard. Avec ses 15 kilomètres de long, le tunnel de faîte était à l’époque le plus long du monde.
Jusqu’à l’ouverture du tunnel routier, les voitures étaient chargées sur des trains pour emprunter le tunnel ferroviaire. En 1960, de nouvelles infrastructures ont été installées pour augmenter la capacité de chargement.
La ligne à faible déclivité à travers les Alpes est devenue réalité avec le tunnel de base du Saint-Gothard et le tunnel de base du Ceneri (ouvert en 2020). Les travaux dans le Saint-Gothard ont duré près de 17 ans.
Le tunnel routier du Saint-Gothard permet aux automobilistes de traverser les Alpes en toute sécurité en hiver. Son percement s’est achevé en 1976 pour une ouverture en 1980. Avec ses 16,9 km de long, le tunnel du Saint-Gothard était à l’époque le plus long tunnel routier du monde. Aujourd’hui encore, il n’existe pas de tunnel routier plus long à travers les Alpes.
En 2012, le Conseil fédéral a préconisé la construction d’un second tube à travers le Saint-Gothard, afin de permettre l’assainissement du tunnel routier existant. Lors du référendum organisé à ce sujet, la population s’est prononcée à 57 % en faveur du second tube.
Après une phase de planification de plusieurs années, le Conseil fédéral a accordé le permis de construire en 2019. Au printemps 2020, les premières opérations de dynamitage ont marqué le lancement officiel du chantier du second tube du tunnel routier du Saint-Gothard.
L’ouverture à la circulation du second tube marquera également le début des travaux de réfection du premier tube, qui devraient s’étaler sur environ 3 ans. À la clé, le trafic s’écoulera sur une voie dans les deux tunnels, dédiés chacun à un sens de circulation.